Penser le soin porté aux morts et au deuil doit être placé à l’agenda politique et urbanistique.
Depuis une vingtaine d’années, la population de la Région bruxelloise est en constante augmentation, ce qui n’est pas sans conséquence sur la saturation future des cimetières.
Déjà, au vu du prix des concessions, aujourd’hui, des familles optent pour l’incinération par seul motif économique. En effet, un enterrement, à défaut de caveau familial, coûte cher. Lorsque la concession vient à échéance, le corps fait l’objet d’une crémation. Or, cet acte n’est pas forcément désiré, pour des raison philosophique ou symbolique, et les familles perdent souvent l’espace où ils pouvaient se recueillir. Enfin, la crémation n’est pas neutre écologiquement.
Proposer un ossuaire régional, à l’image des catacombes romaines ou parisiennes fournirait une alternative intéressante. Placé stratégiquement dans le sous-sol bruxellois, ce lieu pourrait devenir un lieu de recueillement, un espace propice au rituel, religieux ou non. La proximité du Palais du Midi offrirait en outre une entrée majestueuse au site. Il pourrait aussi, à terme, devenir un lieu à vocation patrimoniale en plein centre de Bruxelles.